Chose assez paradoxale dans les arts martiaux, le jodo (voie du bâton) est né d’une défaite… Au XVIIème siècle, un samurai – de l’école Tenshin Shoden Katori Shinto, très célèbre à cette époque – Muso GONOSUKE fut défait en duel par le génie du sabre japonais Miyamoto MUSASHI, auteur du fameux traité sur la tactique Gorin no Sho (livre des cinq roues).
Désirant effacer cette humiliation, Muso GONOSUKE se retira sur le Mont « Honman » dans la région du Kyushu (sud du Japon situé près de la ville de Fukuoka). Après de longues méditations et, à la suite d’une vision, il créa et codifia le jojutsu. La tradition veut que la deuxième rencontre du jo et du sabre se termina par la victoire du jo. C’est de cette période que date le début de la renommée du Jo.
Aujourd’hui, la Fédération Européenne de Jodo, a été créée en 1990 par Me Pascal KRIEGER, Directeur Technique, qui selon le voeu de Me SHIMIZU Takaji, 25e Grand-Maître de SHINDO MUSO RYU JODO, perpétue et développe le Jodo hors du Japon, mettant tout en oeuvre pour que la tradition du ryu et l’état d’esprit qu’il préconise soient respectés.
Photo FEJ : Sergio DIECI (Ken) – Pascal KREIGER (Jo)
Dans le cadre de l’entraînement, le jodo se travaille à deux, l’un utilisant le jo, bâton de 1m28, l’autre un sabre en bois (bokken ou tachi). L’exercice comprendra des kihon (techniques répétées) exécutés seul ou à deux, et des kata (enchaînements de techniques correspondant à un scénario de combat). La pratique se faisant sans protection, il n’y a pas de combat libre.