Tameshigiri

Kurikara Fudo, Kurikara Fudoo

Le terme tame shi giri 試切 signifie littéralement « test de coupe ».

Il s’agit de tester la capacité de coupe , et donc la qualité, d’une lame, notamment de Katana

De nos jours, les tests de coupe se font sur des nattes de paille de riz ou de roseau, parfois renforcées en leur centre d’une tige de bambou pour restituer la texture d’un cou humain.

    4 réduite                      Il s’agit de tester la capacité de coupe , et donc la qualité, d’une lame de katana. Mais plus encore pour les pratiquants de vérifier l’efficacité la justesse d’une technique . La force, la vitesse sans maitrise ne valent pas grand chose. Le tameshigiri nous renvoie donc au fondamentaux du iaido. C’est une pratique enrichissante en même temps qu’une leçon d’humilité.

Dans son souci de conserver un aspect traditionnel et crédible à la pratique du Iai, la Fédération Européenne de Iai (FEI) encourage la pratique de la coupe réelle (Tameshigiri).

Le club organise un stage annuel de Tameshigiri :                                      Photo Cyril Tameshigiri

Un point d’histoire  :

Au Moyen Âge, les tests se faisaient sur différents supports tels que des barres de fer, des casques de combat, des armures, des cadavres empilés, voire, dans certains cas et en fonction de l’exigence du forgeron ou de son « client », sur des condamnés à mort entravés. Le nombre de corps coupés lors du test était inscrit sur la soie de la lame (nakago) sous la forme de traits de lime. Certains forgerons, sûrs de la qualité de leur ouvrage, allaient jusqu’à revêtir le kimono cérémonial blanc sous leur vêtement au cas où l’échec des tests de leur lame les oblige à faire seppuku.

Dans le livre de Takuan SOHO « L’esprit indomptable » il est écrit : « Si nous revenons à votre art martial, l’esprit n’est pas retenu par la main qui brandit le sabre. Complètement détaché de la main qui agite, l’homme peut frapper et pourfendre l’ennemi. Il ne place pas son esprit dans l’ennemi. L’adversaire n’est que vide. Je ne suis que vide. La main qui brandit le sabre, le sabre lui-même ne sont que vide. Comprenez bien ceci, mais n’autorisez pas votre esprit à se laisser prendre par le vide. »

« Oubliez complètement l’esprit et toutes vos actions seront réussies ».

Le « Gatha », chant métrique prononcé par le moine zen Mugaku (1226 1286) : « Partout au ciel et sur terre, nulle partoù se tenir debout sur un pied. Heureusement , je comprends : l’homme est vide, la loi bouddhique est vide; Quelle merveillele sabre à trois pieds du grand Yuan. A la vitessze de l’éclair, tranchez dans la brise du printemps. »

Gravures ou Horimono sur katana
L’épée, ou Ken, représentait la divinité Fudo Myoo

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